Les différentes interventions chirurgicales gynécologiques
INTERRUPTION VOLONTAIRE DE GROSSESSE
En pratique
Bien être à jeûn si chirurgie
Consultation d'anesthésie faite si chirurgie
respecter les consignes données par votre médecin
Signes d'Alerte
Si fièvre > 38,5°C
Si saignements importants
Si douleurs ne cédant pas aux calmants> Contacter votre chirurgien
Ne pas oublier
Votre carte de groupe sanguin et un moyen de paiement
Vos papiers administratifs (carte vitale, mutuelle, carte d'identité)
Protections
périodiques car vous allez saigner en sortant
L'interruption volontaire de grossesse, ou IVG, consiste à interrompre la grossesse volontairement dans un cadre légal.
L'avortement est accessible à toute femme en situation de détresse du fait de sa grossesse.
La pratique de l'interruption volontaire de grossesse (IVG) est réglementée et plusieurs étapes doivent être respectées, avant et après l'intervention.
Cette rubrique est produite d'après le texte de vosdroits.service-public.fr.
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Indications
Délai
Le délai légal d'avortement est fixé en France à la fin de la 12ème semaine de grossesse, soit 14 semaines après le 1er jour des dernières règles.
Libre choix de la femme
La femme est seule juge de sa situation et est libre de sa décision.
La jeune fille mineure doit demander cette intervention elle-même en dehors de la présence de ses parents.
Elle doit avoir l'autorisation de l'un de ses parents (ou représentant légal). Cependant, si le dialogue familial est impossible, elle peut s'en passer et doit alors se faire accompagner par une personne majeure de son choix (adulte de son entourage ou membre du planning familial par exemple).
Consultations préalables obligatoires
2 consultations médicales sont obligatoires avec un délai de réflexion d'une semaine entre les 2.
À la première, le médecin procède à un examen clinique, il informe la patiente des différentes méthodes et lui présente les risques et les effets secondaires potentiels. Il doit également lui remettre un dossier-guide .
Le médecin peut également proposer un dépistage de maladies sexuellement transmissibles (MST) et prescrire un futur mode de contraception.
Un médecin n'est pas tenu de prendre en charge lui-même la demande d'IVG mais il doit en informer immédiatement la femme qui fait la demande et lui donner le nom de confrères susceptibles de réaliser l'intervention.
Dans tous les cas, il est conseillé de prendre rendez-vous le plus tôt possible, compte tenu des délais d'attente.
La 2ème consultation a lieu 7 jours minimum après la première.
Ce délai peut toutefois être réduit si le seuil des 12 semaines de grossesse risque d'être dépassé.
Si le médecin est habilité à pratiquer l'IVG, il peut dès lors la réaliser. Mais si la patiente souhaite la faire pratiquer par un autre médecin, il doit alors lui délivrer un certificat attestant qu'elle s'est conformée aux consultations préalables.
Entretien psycho-social
Proposé à toute femme qui envisage une IVG, il est obligatoire pour une jeune fille mineure et donne lieu pour elle à la remise d'une attestation indispensable pour procéder à l'IVG.
L'entretien psycho-social est mené par une personne qualifiée en conseil conjugal, dite conseillère conjugale, qui apporte une assistance et des conseils appropriés à la situation.
Cette consultation a lieu en principe dans le courant de la semaine suivant la consultation médicale et au plus tard, 48 heures avant l'IVG.
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Modalités
Il existe deux méthodes d'interruptions de grossesse.
Méthode chirurgicale
Elle peut être pratiquée jusqu'à la fin de la 12ème semaine de grossesse.
Elle est exclusivement pratiquée en établissement de santé et nécessite dans la plupart des cas, une hospitalisation inférieure ou égale à 12 heures.
Elle est pratiquée sous anesthésie locale ou générale.
Elle consiste en une aspiration de l'œuf, précédée d'une dilatation du col de l'utérus au moyen d'un médicament.
Méthode médicamenteuse
Elle peut être pratiquée jusqu'à la fin de la 5ème semaine de grossesse soit en établissement de santé, soit dans le cabinet d'un médecin de ville.
Elle est réalisée en 2 prises éloignées de médicaments, l'un interrompant la grossesse, l'autre provoquant des contractions et l'expulsion de l'embryon.
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En pratique
Méthode chirurgicale
Lors de l’organisation de votre intervention, une consultation d’anesthésie est programmée, elle est indispensable et aura lieu, au minimum, 48 heures avant.
Lors de cette consultation, le médecin anesthésiste fait le point avec vous sur les modalités d’anesthésie (anesthésie générale, ou locorégionale), vérifie la faisabilité, évalue les risques et vous prescrit un bilan sanguin pour vérifier sa normalité, si nécessaire (groupe sanguin et phénotype).
Lors de votre consultation, un dossier administratif dit de « pré-admission » sera effectué pour éviter trop de formalités lors de votre hospitalisation. Pour cela, il vous sera demandé de fournir votre identité, votre carte vitale, votre carte mutuelle, et le dossier préparé lors de l’organisation de votre intervention par votre chirurgien et sa secrétaire.
Il n’est pas nécessaire d’effectuer un champ opératoire, c’est à dire une épilation du site chirurgical, dans la quasi totalité des cas.
L’intervention est le plus souvent faite en « ambulatoire », c’est à dire que vous rentrez le matin et ressortez le jour même de l’intervention.
Il est nécessaire de se faire emmener puis rechercher, et vous ne devez pas être seule la nuit qui suit l’intervention (il doit y avoir quelqu'un majeur prêt de vous).
Dans certain cas, si c’est conditions ne peuvent être remplies, vous pourrez être hospitalisé la nuit suivante, ou les nuits avant et après l’intervention.
Vous devez être impérativement à jeun depuis minuit la veille, c’est à dire sans manger, ni boire, ni fumer. Certains médicaments peuvent être pris selon les recommandations de l’anesthésiste uniquement.
Votre hospitalisation nécessite que vous apportiez vos affaires, et une protection périodique pour la sortie (pas de tampon).
Il est recommandé de ne pas apporter trop d’objets de valeur…
Méthode médicamenteuse
Lors de l'organisation de votre IVG, votre médecin programme une hospitalisation courte d'environ 3 heures pour prendre les deuxièmes médicaments nécessaires à l'expulsion de la grossesse.
Vous vous présentez à l'accueil de la clinique qui vous orientera.
Ce passage à la clinique a lieu 48 heures après la prise du premier médicament, effectuée au cabinet de votre médecin.
De plus en plus cette deuxième prise peut être effectuée à domicile, selon des critères que valide votre médecin. Cette solution évite l'hospitalisation.
Il n'est pas nécessaire de venir à jeûn.
Vous devez apporter des protections périodiques (pas de tampons) et avoir une tenue adaptée à des saignements comme des règles.
Le Coût
L'IVG est prise en charge par la sécurité sociale (CPAM)
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Déroulement
Méthode chirurgicale
Avant de partir au bloc opératoire, votre dossier est recontrôlé par l’équipe soignante.
Un brancardier vous emmène au bloc opératoire.
Avant de commencer l’intervention, une perfusion sera posée (petit tuyau dans une veine pour passer les médicaments nécessaires à votre anesthésie et à votre intervention).
Votre dossier est à nouveau vérifié et l’équipe chirurgicale vous posera à nouveau des questions sur votre identité, le type de chirurgie prévue, … c’est la « check-list » mise en place pour améliorer votre sécurité, c’est la même partout en France.
Vous serez installé dans la salle d’intervention, et commencera votre anesthésie.
Durée de l’intervention : environ 20 minutes
Après l’intervention : Le cathéter de la perfusion est laissé en place s’il y avait besoin de passer des médicaments directement dans la veine.
Juste après l’intervention, vous séjournerez en salle de réveil durant deux heures environ, puis un brancardier vous ramènera dans votre chambre.
Rarement, une mêche vaginale (comme un tampon) est mise en place pour quelques heures.
Des antalgiques (calmants) sont prescrits si besoin, mais la conisation est une intervention souvent indolore.
La reprise de l’alimentation se fait rapidement avant votre sortie, c’est une collation pour ne pas repartir à jeûn.
Durée d’hospitalisation : souvent une demi-journée.
A votre sortie, vous passerez par le service administratif, qui clôturera votre dossier administratif et vous remettra différents documents, dont un bulletin d’hospitalisation important à conserver.
Méthode médicamenteuse (Hospitalisation)
Avant de prendre les médicaments, votre dossier est recontrôlé par l’équipe soignante.
Durée d’hospitalisation : souvent 3 heures.
A votre sortie, vous passerez par le service administratif, qui clôturera votre dossier administratif et vous remettra différents documents, dont un bulletin d’hospitalisation important à conserver.
Dans tous les cas, votre groupe sanguin est vérifié, si votre groupe est de Rhésus négatif, une injection d'un produit (dont l'ordonnace vous a été faite par votre médecin lors de la programmation) est faite (Anti-D). C'est important et vous devez penser à apporter votre carte de groupe sanguin!
Méthode médicamenteuse (A domicile)
Il n'y a pas de precaution particulière hormis bien prendre le traitement et suivre les recommandations de votre médecin.
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Post-opératoire
Suites normales :
Il existe souvent des petits saignements. Ils sont variables mais durent souvent jusqu'à 10 jours en moyenne.
Consignes :
A votre retour, il est conseillé de se reposer, manger normalement mais plutôt léger, et surtout ne pas prendre d’alcool ni de médicaments non prescrits ou ignorés par votre chirurgien ou anesthésiste (à cause de l’anesthésie que vous avez eu).
Vous ne devez pas rester seule si chirurgie.
Les rapports sexuels, les bains et la piscine, et l'utilisation de tampons vaginaux sont déconseillés durant quinze jours. La douche est bien sûr autorisée.
Arret de travail :
Il n’est pas nécessaire.
Visite post-opératoire :
Elle est souvent effectuée avec votre médecin habituel, ou votre chirurgien dans certains cas, entre 8 jours et un mois.
Elle a pour but de vérifier l'absence de complication, de mettre en place la contraception.
Pour une méthode médicale, une échographie est souvent effectuée pour s'assurer de la bonne efficacité car la méthode n'est pas fiable à 100%, cette consultation est donc OBLIGATOIRE.
Dans tous les cas: vous devez prévoir le renouvellement ou le contrôle de votre contraception au cours d’une visite gynécologique une fois par an.
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Signes d'alerte
Tout évènement qui vous inquiète doit vous faire contacter votre médecin traitant ou votre chirurgien. De façon générale, une fièvre > 38°C5 à deux reprises, des douleurs importantes, des vomissements, ou des saignements abondants persistants, doivent vous faire consulter
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Avantages, inconvénients et risques
Avantages
Ceux-ci sont variables selon le type de méthode utilisée.
L'IVG permet donc d'interrompre une grossesse non désirée.
La méthode médicamenteuse est précoce et évite dans la grande majorité des cas, une intervention chirurgicale dans l'utérus et une anesthésie.
La méthode chirurgicale peut être effectuée jusqu'au terme de 12 semaines de grossesse.
Inconvénients et risques
Comme toute intervention, une IVG comporte des inconvénients et peut présenter certains risques exceptionnels.
Pour l’IVG par aspiration : les principales complications, rencontrées dans moins de 1 % des cas, sont la perforation utérine lors de la dilatation du col ou lors de l’aspiration, la déchirure du col de l’utérus et l’hémorragie pendant l’aspiration. Très exceptionnellement, des plaies graves des organes internes de l’abdomen (intestins, vaisseaux sanguins, voies urinaires notamment) peuvent se produire et nécessiter la réalisation dans le même temps opératoire d’une cœlioscopie, voire d’une ouverture de l’abdomen. La survenue d’une infection utérine ou d’une rétention ovulaire (de fragments de la grossesse) est possible après une aspiration.
Pour l’IVG médicamenteuse : les principaux inconvénients sont le risque d’hémorragie abondante qui peut nécessiter la réalisation d’une aspiration (ou curetage) en urgence. Une rétention d’une partie de l’œuf ou même une grossesse persistante peut se voir dans moins de 5 % des cas. En cas de rétention, une aspiration peut être nécessaire pour évacuer de l’utérus les fragments restants.
Quelle que soit la technique : les complications précédemment décrites peuvent entraîner de manière exceptionnelle des difficultés pour être à nouveau enceinte. Dans les deux types d’interruption, il existe très exceptionnellement un risque de transfusion sanguine, voire un risque vital ou de séquelles graves.
Certains risques peuvent être favorisés par votre état, vos antécédents ou par un traitement pris avant l’opération. Il est impératif d’informer le médecin de vos antécédents (personnels et familiaux) et de l’ensemble des traitements et médicaments que vous prenez.
Auteur: Dr Gauthier D'HALLUIN
Mise en page: 1 Novembre, 2012
Mise à jour:
18 Mars, 2018